Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur
En contrepartie d’un crédit pour votre société, votre banque vous demandera très sûrement de vous porter caution. Avant de prendre un tel engagement, il est important de bien en mesurer la portée.
Avant de vous porter caution personnellement dans le cadre d’un crédit contracté pour votre société, renseignez-vous bien sur les conséquences d’un tel engagement.
© Goodluz - adobe.stock.com
En vous portant caution pour votre entreprise, vous prenez l’engagement d’honorer personnellement ses dettes, dans l’hypothèse où elle serait placée en redressement ou en liquidation judiciaire. Vous engagez votre patrimoine privé, voire celui que vous détenez en commun avec votre conjoint.
Avant toute chose, la prudence recommande de bien évaluer le montant des sommes que vous pourriez avoir à régler en lieu et place de votre société.
Votre cautionnement est souscrit pour garantir une dette précisément déterminée, comme le montant d’un prêt ? Votre engagement est limité. Pas de surprise, vous savez parfaitement à quoi vous vous exposez.
Vous vous portez caution auprès de la banque pour toutes les sommes qu’elle pourrait prêter à votre société ? L’incertitude est ici plus grande. Il est conseillé de négocier un plafond de dettes, au-delà duquel vous serez libéré de toute obligation. En la matière, n’hésitez pas à demander l’appui de votre expert-comptable lors de la discussion avec la banque.
Vous êtes caution « solidaire » ? Les risques sont importants là aussi. En effet, le banquier peut saisir ou vous obliger à vendre vos biens avant même de saisir ceux de votre entreprise.
Lorsque vous vous portez caution, entreprise et dirigeant peuvent être liés :
En vous portant caution de votre entreprise, vous bénéficiez de mesures de protection qui, si elles ne sont pas respectées, sont un moyen pour ne pas avoir à honorer tout ou partie de vos engagements.
En effet, pour être valable, l’acte de cautionnement doit contenir :
À noter : pour être prises en considération par les juges, les erreurs et inexactitudes doivent être de nature à changer le sens et la portée de votre engagement (par exemple, vous avez écrit vous engager « sur vos revenus ou vos biens », au lieu de « sur vos revenus et vos biens »).
Si vous êtes dans l’incapacité de régler toutes les dettes de l’entreprise, il est possible d’invoquer le cautionnement disproportionné. Vous devrez alors démontrer qu’il existe un écart conséquent entre le montant de votre engagement et vos capacités financières. Dans ce cas, vous serez déchargé de votre obligation en totalité, et pas seulement de la partie qui dépasse vos capacités financières.
Enfin, la banque est tenue pour sa part à une obligation d’information. Chaque année avant le 31 mars, elle doit vous communiquer les informations relatives à votre caution, à savoir :
En cas d’oubli, l’établissement bancaire perd le droit de vous réclamer les intérêts échus entre la précédente information et la suivante.
Si vous vous êtes porté caution pour votre société de bonne foi, il est possible de recourir à la procédure de surendettement, à savoir l’impossibilité de faire face à l’ensemble des dettes concernées.
Vous pourrez bénéficier d’un effacement partiel ou total de la dette, ou d'un réaménagement. Pour cela, il vous faut déposer un dossier devant la commission de surendettement.
Le Mandataire Social est une personne clé de l’entreprise qu’il est absolument nécessaire de protéger efficacement contre les risques survenant dans le cadre de ses fonctions : violation des lois, des statuts et des règlements, fautes de gestion, etc.
AddThis conditionne l'affichage des options de partage au dépôt de traceurs. Pour en savoir plus, vous pouvez cliquer sur "Paramétrer".