Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur
Le choc passé, le ou les héritiers seront rapidement confrontés à des questions de fond. C’est le moment de lire ou relire les statuts de la société. MMA fait le point sur les cinq questions incontournables.
En cas de décès du dirigeant, relire les statuts de la société est essentiel pour se poser les bonnes questions.
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Généralement, le décès de l’associé n’entraîne pas la dissolution de la société. L’activité se poursuit avec les héritiers du défunt s’ils acceptent la succession et/ou possèdent la capacité juridique. Plus rarement, les statuts peuvent prévoir la dissolution anticipée de la société, la poursuite de la société avec les seuls associés survivants ou encore la nécessité pour les héritiers souhaitant devenir associés d’obtenir l’agrément des associés en place.
Si le défunt était le seul gérant, se pose une question de fond : qui signe les chèques ? Qui représente la société ? Face à l’urgence, les héritiers peuvent réaliser des actes d’administration provisoires nécessaires à la continuation de l’activité (par exemple, règlement des fournisseurs…). Cette solution n’est pas durable. Le remplacement du gérant doit être réalisé dans les meilleurs délais.
En cas de gérant unique, tout associé - ou le commissaire aux comptes s’il y en a un - a la faculté de convoquer l’Assemblée Générale (AG) pour procéder au remplacement du gérant. Le délai entre la convocation et l’AG est réduite à 8 jours. Lorsque la gérance est collégiale, le remplacement du défunt est facultatif, sauf si les statuts prévoient un nombre minimal de gérants.
Deux cas de figure sont envisageables :
En cas de refus d’agrément, les associés en place ont trois mois pour acquérir les parts ou les faire acquérir par la société. Dans ce dernier cas, il sera procédé à une diminution de capital. Le ou les acquéreurs devront verser aux héritiers « écartés », une indemnité correspondant à la valeur des parts sociales du défunt.
Article réalisé en partenariat avec le Cerfrance.
Il est possible de couvrir le risque décès entre associés. Avec une « garantie croisée », les fonds sont versés à l’associé repreneur pour financer le rachat des parts aux héritiers du défunt.
Avec le « contrat homme clé », c’est l’entreprise elle-même qui est couverte financièrement. En effet, en cas de perte ou d’invalidité de son leader, d’un cadre ou dirigeant, le capital versé permet à l’entreprise de pourvoir au remplacement de l’homme clé. Il est particulièrement adapté aux petites structures dont la pérennité repose sur une de ces personnalités.
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