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Page mise à jour le 13/11/2017

Cinq pratiques collaboratives pour petites entreprises

En France, 46 % (1) des TPE n’utilisent pas leurs ressources à plein ou n’en ont qu’un besoin ponctuel. Les véhicules professionnels ou les places de parking, notamment, ne sont utilisées pleinement que dans 40 % des cas (1). L’économie collaborative consiste à mettre en commun ces ressources et à les partager, dans une logique d’économies et d’entraide. Et vous, que pourriez-vous partager, et comment ?

Les pratiques collaboratives se développent chez les professionnels et permettent d’échanger, de prêter ou de louer des services et biens à moindre coût.
© Shutterstock

1. Économie collaborative : demandez un coup de pouce à votre réseau

Le collaboratif le plus immédiat est celui qui est à portée de main. Vous travaillez dans le même bâtiment que d’autres entreprises. Vous coopérez toute l’année avec des partenaires. Vous développez un carnet d’adresses… Ce réseau d’entreprises complémentaires a certainement des ressources à mettre en commun dans une optique d’économies ou de souplesse opérationnelle. Achats groupés, aide entre artisans, transfert de clients, partage de chantiers… Tout est imaginable. Vous avez des bureaux ou locaux partiellement inoccupés ? Sachez que 21 % des TPE manquent d’espace et pourraient être preneuses(1). Vous partagez un même bâtiment avec une ou plusieurs entreprises ? Pourquoi ne pas partager une hôtesse d’accueil ensemble ?

Faites le tour des entreprises situées dans votre environnement proche ou de votre réseau professionnel pour détecter les synergies possibles et l'intérêt d'un échange.

Près d’une TPE sur 4 partage ses ressources avec d’autres entreprises

MMA a mené une enquête avec Kantar TNS sur l’essor des pratiques collaboratives entre professionnels. 400 gérants de TPE ont été interrogés.

2. Économie du partage : troquez entre pros

Local, bureaux, fournitures, matériel… Vous n'utilisez pas vos ressources à plein temps, ou au contraire vous en avez un besoin ponctuel qui ne justifie pas l’investissement ? Pourquoi ne pas échanger un poste de travail contre du secrétariat, la réalisation d'un site internet contre un déménagement, des cours d'anglais contre une scie circulaire, une place de parking contre le prêt d'une fourgonnette utilitaire, ou encore… la fabrication d’une mascotte en 3D contre un autre service !

Au lieu d'acheter ou de louer un équipement, vous êtes mis en contact avec une entreprise qui vous prête ce bien contre un autre service. Sur certaines plateformes comme France Barter, une monnaie d'échange  virtuelle est instituée.  En mettant à disposition un bien ou un service sur la plateforme, vous gagnez des euros virtuels qui vous permettent d'en emprunter un autre en contrepartie.

L’échange de biens et services entre entreprises présente plusieurs avantages. Le plus évident, cité par 33 % des TPE françaises(1), est le potentiel d’économies réalisées. En recourant au troc interentreprises, par exemple, vous n'avez aucune dépense à avancer et ne sortez pas d’argent. Un précieux avantage quand votre trésorerie est tendue et vous fait hésiter à engager des dépenses. Mais le prêt ou l’emprunt offre également une variable d’ajustement stratégique pour une petite entreprise qui le plus souvent, doit répondre à un volume d’affaires fluctuant à ressources constantes. En empruntant, vous pouvez répondre de façon réactive à une demande exceptionnelle d’un client pour laquelle vous n’êtes pas équipé, sans engager d’investissement qui ne serait pas amorti. Vous gagnez en souplesse dans votre activité.

L'échange est-il légal?

Le troc de services ou de biens entre entreprises est tout à fait légal. Il se régularise d'un point de vue comptable et fiscal. Vous devez, pour être en règle, délivrer obligatoirement une facture portant la mention « en compensation » et donc évaluer la valeur du bien ou du service rendu. Dans la mesure où il s'agit d'une ressource que vous n'utilisez pas, il est conseillé de mettre une valeur « basse » pour faciliter l'échange.

À l'instar de toute facture, la facture de compensation est soumise à la TVA : vous devrez donc reverser la TVA collectée.  S'il y a une différence de valeur entre les deux prestations - celle qui est délivrée, et celle qui est reçue -, celle-ci doit être réglée en numéraire et faire l'objet d'une facture classique.

3. Mettez-vous en coloc !  

Bureaux et ateliers sont la ressource que les petites entreprises se prêtent le plus régulièrement. Elles sont 13 % à recourir à cette pratique(1). Il peut s’agir par exemple d’héberger une jeune pousse lorsqu’on est une structure de taille moyenne - start-up, free-lance, auto-entrepreneur prestataire… - ou de laisser accès à son atelier durant certains créneaux de la semaine.

Le partage de locaux peut s'avérer très stimulant pour la créativité ou l’efficacité de votre entreprise. Vous gagnez en proximité, en ouverture d'esprit, cela peut même générer des occasions de business complémentaires.

Un point de vigilance : l'assurance

Dès que vous empruntez ou prêtez à une autre entreprise, vous devez vous poser la question de l'assurance. Comment êtes-vous assuré en cas de vol ou de dégât sur une fourgonnette, ou des locaux ? Quels sont vos recours si la machine que vous avez prêtée est endommagée ? Êtes-vous responsable si elle cause un dommage corporel à son utilisateur ? Etes-vous responsable de la sécurité des personnes que vous hébergez dans l’entreprise mais qui ne sont pas vos salariés ? Avant de prendre une décision, pensez à faire le point avec votre conseiller MMA sur vos assurances.

4. Obtenez un support d’appoint sur une compétence spécifique

Une entreprise qui démarre ne dispose pas toujours de toutes les compétences dont elle aurait besoin. Plusieurs sites sont des aides précieuses pour la comptabilité et la gestion. Ils proposent des outils de comptabilité automatisés en ligne et vous mettent en relation avec des experts comptables si besoin : Fred de la compta, bettr, Wity, etc.

Comptabilité gratuite pour les créateurs d'entreprise

Vous créez votre entreprise ? L'ordre des experts-comptables a mis en place un dispositif national très intéressant pour les créateurs : business-story.biz. Après inscription gratuite, vous êtes mis en relation avec l'un des 4 200 experts comptables volontaires. Trois rendez-vous gratuits vous sont proposés pour bénéficier de conseils sur la validité de votre projet, la recherche de financement et le choix du statut juridique, fiscal ou social.

La force d'une entreprise, c'est souvent son réseau. Alors autant l'élargir. Plusieurs plateformes proposent de vous mettre en relation avec d'autres professionnels/entrepreneurs que vous, dans votre domaine ou spécialisés dans un autre champ d'expertise.

Elles vous permettront d'échanger les idées et les expériences, mais aussi de trouver des partenaires ou des associés :

  • une appli de rencontre entre professionnels : Likelunch,
  • différents sites de mise en relation d'entrepreneurs, pour échanger les expériences, les idées : Affeeniteam, MeetHarry&Co ou PartnPro.

5. Trouvez des fonds

Un projet innovant ? La solution peut passer par les plateformes collaboratives. Fund me vous aide à élaborer une stratégie de levée de fond et vous met en relation avec des business angels.

Si votre activité s'y prête, que vous portez un projet original susceptible d'attirer l'attention des internautes, vous pouvez aussi miser sur les plateformes de financement  participatif : Indiegogo, Kisskissbankbank, Ulule, WiSeed, Babyloan, Crowdlending.

Pour les besoins financiers plus courant, sachez que certaines entreprises s’organisent entre elles pour se prêter et fluidifier leur trésorerie.

Prêt et responsabilité : que se passerait-il en cas de dommage ?

Une étude réalisée en 2017 par Kantar TNS et MMA auprès de plus de 400 TPE françaises révèle que l’une des limites aux pratiques collaboratives entre professionnels est la confiance et l’inquiétude en cas de dommage. Pour 54 % à 72 % d’entre elles, les petites entreprises ne se sentent pas assez couvertes par leur assurance pour pratiquer le collaboratif. La majorité pense qu’une assurance spécifique est nécessaire.

(1) Étude réalisée en septembre 2017 par Kantar TNS et MMA auprès d’un échantillon représentatif de 436 TPE françaises.

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Prêt et responsabilité : que se passerait-il en cas de dommage ?

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Une étude(1) réalisée en 2017 par Kantar TNS et MMA auprès de plus de 400 TPE françaises révèle que l’une des limites aux pratiques collaboratives entre professionnels est la confiance et l’inquiétude en cas de dommage. Pour 54 % à 72 % d’entre elles, les petites entreprises ne se sentent pas assez couvertes par leur assurance pour pratiquer le collaboratif. La majorité pense qu’une assurance spécifique est nécessaire.


C’est pour cette raison que MMA a récemment fait évoluer ses contrats d’assurance multirisques(2), pour s’assurer que l’ensemble de ses clients soit garanti en cas de prêt temporaire de locaux ou de matériels à des pairs.

(1) Étude réalisée en septembre 2017 par Kantar TNS et MMA auprès d’un échantillon représentatif de 436 TPE françaises.
(2) Nos prises en charge sont faites en application des garanties, options souscrites et des limites, conditions et exclusions de garanties et du montant des garanties et des franchises fixés aux Conditions générales, Conventions spéciales et Conditions particulières des contrats d’assurance MMA PRO-PME, MMA Association et MMA BTP.

 

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