L’affacturage (aussi appelé « factoring ») consiste à céder vos créances à un organisme financier spécialisé qui se chargera d’en assurer le recouvrement. C’est pour vous un moyen de financer rapidement votre trésorerie, tout en déléguant la gestion des tâches administratives liées au traitement des factures. En voici le mode d’emploi.
L’affacturage peut être une solution pour simplifier la gestion de vos créances.
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Dans le cadre de l’affacturage, vous signez une convention avec un organisme spécialisé (appelé « affactureur », ou « factor »), qui est le plus souvent un établissement de crédit.
Son rôle est de régler les créances que votre entreprise détient sur ses clients, moyennant leur transfert à son profit et une rémunération. L’affactureur vous paie ainsi de manière anticipée et se charge de recouvrer les factures auprès de vos débiteurs, au risque de devoir lui-même supporter leur éventuelle insolvabilité.
Nombre de sociétés ont recours à ce mode de cession de créances. Fin septembre 2017, le montant des factures rachetées aux entreprises s’élevait à 280,9 milliards d’euros, soit un volume multiplié par 2,5 au cours de la dernière décennie(1). Cette solution est devenue, en France, l’une des principales sources de financement du besoin en fonds de roulement. Est-elle pour autant la plus adaptée à votre situation ? Il est important de peser le pour et le contre avant de vous lancer.
L’affacturage vous offre l’assurance d’un paiement rapide et sûr de vos créances. Vous réduisez l’impact des délais de règlement sur votre trésorerie, les clients préférant attendre en général l’échéance prévue sur leur facture.
En pratique, cette solution vous permet aussi de gagner du temps. Vous vous déchargez des problématiques de suivi, de recouvrement ou encore de relance, associées en temps normal à la gestion de la facturation.
Quelques points de vigilance :
Cette opération peut représenter un coût non négligeable, de :
Avant d’entreprendre une telle démarche, étudiez votre poste clients et calculez le coût de gestion des factures par rapport au coût du factoring. Il est bon de noter que vous ne récupérerez pas la totalité du montant des factures. L’affactureur y prélève en effet sa rémunération (commission d’affacturage), une participation à un fonds de garantie destiné à le couvrir des risques d’impayés, sans oublier une commission de financement selon l’avance de trésorerie consentie.
Choisissez-bien le partenaire à qui vous allez sous-traiter une partie de la relation client. Vous devrez d’ailleurs mentionner l’existence du contrat d’affacturage, par le biais par exemple d’une mention sur la facture.
(1) Production cumulée des quatre trimestres précédents fin septembre 2017, Association française des sociétés financières.
Vous devez présenter à la société d’affacturage l’ensemble de vos créances (et non pas simplement celles dont le recouvrement s’annonce délicat). Plusieurs options sont ensuite possibles :
En tant qu’entrepreneur, vous pouvez être amené à faire face à un certain nombre de litiges : contrôle fiscal, conflit avec un salarié, un client… Pour garder l’esprit serein et vous concentrer pleinement sur votre activité, confiez la gestion de vos litiges professionnels aux experts MMA(1).
(1) Assurée et gérée par COVEA Protection juridique, dans les conditions, limites et exclusions de garanties fixées au contrat.