Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur
Tous les dirigeants d’entreprise ne sont pas égaux face à leur retraite. En effet, selon votre profession, vous ne dépendez pas des mêmes caisses et ne bénéficiez pas d’avantages identiques. Pour vous aider à mieux comprendre et appréhender votre retraite, MMA fait le point.
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En tant que dirigeant d’entreprise, vous êtes soit salarié, soit indépendant. En fonction de votre statut, vous ne dépendez pas des mêmes caisses.
Si vous entrez dans cette catégorie, vous relevez du Régime social des indépendants (RSI) qui gère votre régime de base et complémentaire. D’autres professions indépendantes y sont rattachées par décret (exploitants d’auto-école, agents commerciaux…).
Votre retraite de base est calculée de la même manière que celle du régime général à deux différences près :
Votre retraite complémentaire, quant à elle, est calculée selon un système par points. Versée intégralement si vous avez votre retraite de base à taux plein, elle est minorée dans le cas contraire.
Si vous exercez une profession libérale, vous cotisez à la Caisse nationale d’assurance vieillesse des professions libérales (CNAVPL), sauf si vous êtes avocat (Caisse nationale des barreaux français - CNBF).
La CNAVPL se divise en 10 caisses distinctes correspondant à des catégories de professions différentes. Il existe donc un seul régime de base pour l’ensemble des professions libérales et 10 régimes complémentaires.
Le régime complémentaire est entièrement proportionnel en points, ce qui vous permet d’acquérir le même nombre de points quelle que soit la caisse à laquelle vous appartenez. Toutefois, chaque caisse applique des règles de calcul différentes.
Par exemple, si vous êtes architecte ou conseil, vous dépendez de la CIPAV. Le mode calcul de votre pension complémentaire est le suivant : nombre de points acquis X valeur du point en cours (2,63 € en 2015). Au-delà de 65 ans, vous bénéficiez d’une revalorisation de 5 % par année travaillée (dans la limite de 25 %) appliquée aux points acquis pendant les 30 premières années d’affiliation à la CIPAV.
Si vous êtes chef d’exploitation ou d’entreprise agricole, mais également collaborateur ou aide familial du secteur agricole, vous dépendez du régime de la Mutualité sociale agricole (MSA), qui gère votre retraite de base et complémentaire.
Elle se compose d’une pension forfaitaire qui s’élève à 281,66 € depuis le 1er avril 2015 pour une carrière complète à titre principal. Si vous avez cotisé moins de 160 à 172 trimestres, votre pension est alors calculée au prorata du nombre de trimestres cotisés.
À cela s’ajoute une pension proportionnelle en points se calculant de la manière suivante : nombre de points acquis X valeur mensuelle du point (0,329 € en 2015) X (37,5/durée d’assurance requise selon votre année de naissance).
37,5 représente la durée d’assurance nécessaire, en années, pour l’ouverture des droits au taux plein (identique au régime général).
Votre pension totale (forfaitaire + proportionnelle) ne peut toutefois pas dépasser la pension maximale du régime de base, soit 1 585 € en 2015, et peut être réduite si vous n’avez pas la durée d’assurance maximum.
Quels que soient les statuts sous lesquels vous avez exercé vos différentes professions, votre retraite sera constituée d’autant de retraites de base et complémentaires que de régimes de base et complémentaires auxquels vous aurez cotisé tout au long de votre carrière.
Afin de préparer efficacement votre retraite, en tant que dirigeant d’entreprise non salarié, vous pouvez opter pour des contrats dits « Madelin », qui peuvent vous permettre de bénéficier de déductions fiscales. Pensez-y !