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Page mise à jour le 22/09/2020

Exploitants agricoles : s’associer et construire une relation humaine durable

Intégrer un nouvel associé dans une société agricole existante, ou en créer une nouvelle, nécessite de construire une relation durable dans le temps. Cela passe par un travail en amont mais s’entretient également tout au long de la vie du groupe.

Construisez ensemble des règles propres à votre exploitation agricole afin que vos différences deviennent source de richesse.
© www.shutterstock.com

Vous pensez avoir trouvé le candidat idéal pour vous associer et vous êtes pressé d’aborder les aspects techniques. Et pourtant, comme pour la mise en place d’une équipe sportive, il convient de prendre le temps de donner vie au groupe pour qu’il puisse fonctionner.

Étape 1 : construire la dynamique de groupe

Avec qui vais-je travailler ? Quels sont leurs valeurs, leurs envies, leur mode de fonctionnement, leurs motivations ? Ai-je envie de faire des efforts pour vivre dans ce groupe ?

Les échanges ne suffisent pas pour répondre à ces questions. Se faire accompagner est préférable pour pouvoir découvrir l’autre au-delà des apparences et sans jugement. Vous pourrez repérer vos complémentarités dans vos comportements et vos compétences.

Le constat est invariable : nous sommes tous différents. Pour que cette différence soit source de richesse pour le groupe et l’entreprise, et non le point de départ de tensions, il convient de construire ensemble :

  • Les règles de vie (comment nous vivons ensemble) ;
  • Les règles du jeu (comment nous fonctionnons ensemble).

Ce sont des règles propres au groupe. Dans le cas d’un nouvel arrivant dans un groupe existant, les réécrire peut être un moyen incontournable d’intégration.

Étape 2 : construire ensemble la vision long terme de l’exploitation

Au-delà des objectifs partagés, cette étape permet de définir une image commune de l’exploitation à terme, son éthique et les chemins pour y arriver. L’intérêt est de se donner les moyens de saisir des opportunités et de garder le cap en cas de turbulences.

Cette étape est fondamentale pour la création d’un nouveau groupe. Elle peut aussi être une occasion de redonner un nouveau souffle à un groupe existant. Comme pour la première étape, se faire accompagner est essentiel.

Étape 3 : organiser la communication et le processus de prise de décision

S’associer, ce n’est pas que partager le travail, c’est aussi partager la prise de décision. L’association étant d’abord un partage d’objectifs et pas simplement de moyens, les décisions qui engagent le groupe et l’exploitation doivent être approuvées par tous.

Outre le fait qu’elles doivent servir les objectifs partagés, elles doivent prendre en compte l’environnement et les moyens internes. Tous les associés doivent avoir accès aux éléments dont ils ont besoin pour se forger une opinion. Puis le groupe doit échanger sur ces informations et les points de vue de chacun, définir le délai de réflexion personnelle et formaliser la décision prise pour ne pas perdre de vue son but et les moyens de sa mise en œuvre.

Pour que les associés puissent avancer ensemble, des règles de circulation de l’information doivent être définies au départ, de même que l’organisation de réunions, moments de discussions sur le management du groupe et de l’entreprise. Pour que chacun s’y implique, elles doivent être organisées avec :

  • Un ordre du jour validé préalablement par tous (points à aborder, temps à consacrer, résultats attendus, décisions à prendre) ;
  • Une durée (si trop de points sont à traiter, une autre réunion est à prévoir) ;
  • Un animateur, garant de l’ordre du jour et de la répartition du temps de parole.

Étape 4 : entretenir la dynamique de groupe

Vous êtes enfin associés. La phase d’action est engagée. Tout va bien… mais attention ! Il faut rôder les relations entre les membres du groupe. Et comme l’enfer est pavé de bonnes intentions, le non-dit règne souvent pour éviter de froisser l’autre. Allez-vous laisser passer les petits dysfonctionnements de vos outils de travail ? Absolument pas. Alors pourquoi ne pas considérer les relations humaines entre associés comme un outil de travail à part entière et
l’entretenir ?

Cela passe par :

  • Respecter et faire respecter les règles et processus mis en place ;
  • Les ajuster et les repréciser dans le temps.

Des points réguliers doivent être organisés pour faire le bilan des réussites et des difficultés, échanger sur les ressentis de chacun et lever les non-dits dans un climat serein. Car souvenez-vous qu’une bonne relation humaine dans l’entreprise, ce n’est pas la cerise sur le gâteau, c’est la levure du gâteau.

Article réalisé en partenariat avec Cerfrance

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