Signalisation temporaire de chantier : les 4 grandes règles à suivre

Les accidents aux abords de chantiers du réseau routier sont en hausse ces dernières années⁽¹⁾. Ils touchent à la fois les usagers de la route et les professionnels. Comment limiter les risques lorsque vous réalisez des travaux sur ou à proximité d’une voie de circulation ? Voici nos préconisations pour un balisage de chantier efficace.

Si votre chantier est situé sur ou aux abords d’une route, une signalisation temporaire est obligatoire.
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La signalisation temporaire : pour quoi faire ?

Aux abords des chantiers routiers, les automobilistes peuvent se trouver confrontés à de nombreuses situations à risque : indisponibilité de la bande d’arrêt d’urgence, réduction du nombre de voies, formation de bouchons, circulation à proximité d’engins actifs, présence de chantiers en activité la nuit, etc.

C’est pourquoi une signalisation temporaire particulière pour les zones de chantier doit être mise en place. Celle-ci vise à assurer la sécurité à la fois des usagers de la route (automobilistes et poids lourds, deux-roues et piétons) et des ouvriers intervenants.

Règle n°1 : adapter la signalisation temporaire aux risques spécifiques du chantier

En cas de chantier situé sur ou aux abords d’une route, vous avez l’obligation de mettre en place une signalisation temporaire. L’objectif est d’alerter les usagers pour qu’ils adaptent leur conduite afin de garantir la sécurité de chacun.

Pour vous aider à déployer le dispositif le plus efficace, vous pouvez vous référer à l’Instruction Interministérielle sur la Signalisation Routière (IISR), notamment dans sa partie 8.

Ce document édicte des règles générales que vous devez décliner en fonction des circonstances propres à chaque chantier :

Interviendrez-vous sur la voie publique, en bordure de chaussée à la campagne, sur un trottoir en ville ?
Allez-vous empiéter légèrement sur la route ou neutraliser une voie ?
S’agit-il d’une route bidirectionnelle ou à chaussées séparées ?
Une circulation alternée sera-t-elle nécessaire ?
Votre chantier sera-t-il mobile ?
Interviendrez-vous de jour et/ou de nuit ?
Etc…

BON À SAVOIR

Si un défaut de signalisation de travaux venait à provoquer un accident, la responsabilité pénale de l’entreprise responsable du chantier pourrait être mise en cause.

Règle n°2 : anticiper l’installation des panneaux de chantier

Pour installer en temps et en heure les panneaux de signalisation de travaux adéquats, certaines démarches doivent être réalisées en amont. Pensez notamment à :

Effectuer les demandes d’autorisation éventuellement requises : permission de voirie, permis de stationnement, arrêté de circulation… Pensez à prévoir un délai de 2 mois. À cette occasion, une signalisation temporaire particulière pourra vous être demandée ;
Vérifier que les panneaux sont bien réglementaires (forme, dimension…) et en nombre suffisant. Commandez-en si besoin.

Dans tous les cas, il est conseillé de faire valider votre dispositif de signalisation au surveillant de travaux.

Règle n°3 : protéger les ouvriers grâce à une signalisation temporaire adéquate

Vous avez signalé l’existence de votre chantier ? N’oubliez pas de prévenir les usagers de la route de la présence de vos salariés !

Pour limiter les risques d’accident, vous devez équiper vos ouvriers de vêtements de signalisation à haute visibilité, répondant à la norme EN ISO 20471⁽²⁾. Cet équipement, de couleur fluorescente et couvert d’éléments rétroréfléchissants, permet à son porteur d’être immédiatement visible, de jour comme de nuit, y compris dans la lumière des phares.

Pour certaines situations particulièrement à risque (installation ou retrait des panneaux de travaux par exemple), vous veillerez à choisir le vêtement à haute visibilité adéquat. Plusieurs niveaux de protection sont en effet possibles : la norme EN ISO 20471 est subdivisée en trois classes correspondant chacune à un certain type de zone à risque et au type de protection que le vêtement confère à l'employé.

BON À SAVOIR

Vos salariés ont recours à des voitures, des utilitaires… ? Pensez à équiper vos véhicules d’intervention et de travaux de feux spéciaux, de bandes rouges et blanches… Pour plus de détails, reportez-vous à l’instruction interministérielle sur la signalisation routière.

Règle n°4 : assurer la surveillance de vos panneaux de signalisation de chantier

Une fois les travaux lancés, il convient de veiller à la maintenance de votre balisage de chantier :

Vos panneaux de travaux sont-ils toujours bien positionnés ?
Vos feux fonctionnent-ils correctement ?
Vos panneaux sont-ils bien lisibles ? (Ils doivent être propres, ne pas être masqués par la végétation…)

BON À SAVOIR

Votre chantier doit être momentanément interrompu en raison de mauvaises conditions climatiques par exemple ? Selon l’importance du dispositif de signalisation temporaire mis en place, vous pouvez envisager de faire appel à une société de surveillance pour éviter tout vol ou dégradation.

^{(1) Entre 2014 et 2021, la Direction Interrégionale des Routes (DIR) a noté une augmentation des accidents de 13 % sur les zones de chantier et d’intervention. Elle compte 23 morts chez les automobilistes, 6 chez les agents et 900 blessés. Il arrive que les véhicules passent à moins de 30 cm des agents.

(2) La norme EN ISO 20471 est un standard international qui recense les exigences relatives au port de vêtements de travail visibles pour les employés travaillant dans des zones à haut risque.}

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