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Page publiée le 17/01/2024

Devenir freelance : mode d’emploi

Le statut de freelance attire de plus en plus de travailleurs désireux de gérer leur activité professionnelle en toute indépendance. Avant de franchir le pas, il est toutefois essentiel de se poser les bonnes questions pour s’assurer que ce mode de travail correspond à votre profil et à vos attentes. Voici tout ce qu’il faut savoir.

Vous souhaitez vous lancer en freelance ? Voici toutes les questions à vous poser avant de démarrer votre activité.
© Xavier Lorenzo - Getty Images

Sommaire 

Qu’est-ce qu’un freelance : définition  

Le freelance, également appelé travailleur indépendant, est une personne qui exerce une activité professionnelle de manière autonome, sans lien de subordination. Les travailleurs freelances fournissent leurs services à une ou plusieurs entreprises, souvent pour des missions dites ponctuelles.  

Quels métiers peuvent être exercés en freelance ? 

Le travail en freelance s’adapte à un large éventail de métiers (liste non exhaustive) : 

  • Graphistes ;
  • Développeurs informatiques ;
  • Rédacteurs ;
  • Consultants en marketing ;
  • Experts en communication ;
  • Photographes ;
  • Commerciaux indépendants ;
  • Experts-comptables, etc.

Quelles conditions pour devenir freelance ? 

Il n’y a pas de critères spécifiques pour devenir freelance. Cela implique cependant de choisir un statut juridique adapté à votre activité et d’obtenir les autorisations nécessaires, en particulier pour certaines professions réglementées, comme les avocats ou les experts‐comptables. Il vous faudra aussi, bien entendu, posséder des compétences dans le domaine que vous exercez afin de décrocher des contrats. 

Travailler en freelance : avantages et inconvénients 

Quels avantages à travailler en freelance ?

  • La flexibilité et l’autonomie : en tant que freelance, vous avez un contrôle plus important sur votre emploi du temps et vos conditions de travail (choix des clients, des horaires, des missions) ;
  • La liberté géographique : les missions en freelance permettent généralement de pouvoir travailler à distance, que ce soit à domicile, en déplacement ou dans des espaces de coworking ;
  • Le potentiel financier : comme vous fixez vous-même vos tarifs, il est possible d’augmenter vos revenus avec un nombre croissant de clients et de missions ;
  • La variété des projets : travailler sur différentes missions et avec différents clients peut permettre d’acquérir de nouvelles compétences et de développer votre expertise dans plusieurs domaines. 

Quels inconvénients à travailler en freelance ? 

  • L’instabilité financière : les revenus freelances peuvent être variables et irréguliers, avec des périodes de travail intenses, suivies de périodes plus calmes ou sans missions ;
  • L’isolement professionnel : le travail en freelance, parfois solitaire, peut affecter le bien-être mental et émotionnel ;
  • La gestion administrative : vous êtes seul responsable des tâches administratives (facturation, comptabilité, etc.), qui peuvent nécessiter du temps et des compétences supplémentaires ;
  • La charge mentale : la recherche de clients, de missions, les revenus variables, la délimitation entre vie personnelle et professionnelle peuvent générer un certain stress.

Se lancer en freelance : quel statut juridique choisir ?

Avant de devenir freelance, vous devez choisir le statut juridique qui convient le mieux à votre activité. Cette décision est importante car le statut va impacter votre régime fiscal et social, vos obligations comptables et vos responsabilités de dirigeant. Panorama des différents statuts :

L’entreprise individuelle

L’entreprise individuelle (EI) est conseillée pour les freelances en raison de ses formalités de création simples et peu coûteuses et sa gestion plus flexible, idéale pour un début d’activité. Elle ne nécessite pas d’apport minimal puisqu’elle est dépourvue de capital et limite la responsabilité de l’entrepreneur aux biens utiles à l’activité professionnelle.

L’EI se décline en deux formes différentes : l’entreprise individuelle « classique », qui est un statut juridique, et la micro-entreprise, qui est un régime particulier de l’entreprise individuelle :

  • L’entreprise individuelle classique est une bonne option pour les entrepreneurs souhaitant gérer seuls une activité sans avoir de plafond pour leur chiffre d’affaires ;
  • La micro-entreprise, version simplifiée de l’entreprise individuelle, permet de bénéficier de charges sociales allégées et d’une gestion simplifiée. Ce statut juridique impose toutefois de respecter certains seuils de chiffre d’affaires et n’offre pas la possibilité de déduire les charges de votre chiffre d’affaires.

La société unipersonnelle (EURL, SASU)

La société unipersonnelle est recommandée si votre activité freelance connaît une croissance rapide, si vous envisagez des partenariats, de lever des fonds ou d’emprunter à la banque. Cependant, ce choix implique un formalisme plus complexe et des obligations de gestion importantes, incluant la rédaction de procès-verbaux, le recours à un comptable, la tenue de registres et la publication d’annonces légales.

Avez-vous pensé au portage salarial ?

Le portage salarial est une alternative sécurisante pour les freelances : les revenus de vos contrats de prestation sont directement versés par vos clients à une société de portage, qui vous rémunère ensuite sous forme de salaire. 

Le portage salarial vous garantit ainsi les avantages de la sécurité sociale liés au statut de salarié, notamment les allocations chômage, en cas d’interruption d'activité. Il évite également les formalités de création et de gestion d’entreprise, mais implique le paiement d’une commission à la société de portage (en moyenne 10 % à 15 % du chiffre d'affaires).

Devenir freelance : le point sur la comptabilité et la fiscalité 

En tant que freelance, vos obligations comptables et fiscales dépendent de votre statut juridique et du montant de votre chiffre d'affaires. Voici un aperçu des étapes et informations essentielles pour garantir une gestion comptable et fiscale adéquate.

Les obligations comptables du freelance

Si vous choisissez le statut d’auto-entrepreneur, vous devrez : 

  • Déclarer votre chiffre d’affaires tous les mois ou tous les 3 mois ;
  • Tenir un livre des recettes encaissées ;
  • Remettre une facture à vos clients pour les ventes et les prestations de services ;
  • Conserver vos factures pendant 10 ans après la clôture de l’exercice au cours duquel elles ont été émises ;
  • Ouvrir un compte bancaire dédié si votre chiffre d’affaires annuel dépasse 10 000 € durant 2 années consécutives.

Si vous choisissez l’EURL ou la SASU, il vous faudra : 

  • Facturer vos ventes ;
  • Tenir une comptabilité ;
  • Tenir des registres obligatoires (livre-journal, grand-livre, manuel des procédures comptables) ;
  • Établir vos comptes annuels ;
  • Conserver vos documents comptables au moins 10 ans à partir de la clôture de l’exercice comptable.

Les obligations fiscales du freelance

Là encore, en matière d’imposition tout dépend de votre statut : 

  • Pour l’entreprise individuelle : vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu et l’imposition s’applique selon un barème progressif (régime micro-entreprise possible). Vous pouvez aussi opter pour l’impôt sur les sociétés ;
  • Pour l’EURL : vous êtes soumis à l’impôt sur le revenu (régime micro-entreprise possible). Vous pouvez aussi opter pour l’impôt sur les sociétés ; 
  • Pour la SASU : les bénéfices de l’entreprise sont soumis à l’impôt sur les sociétés. Vous pouvez également opter pour l’impôt sur le revenu en option et pour 5 exercices maximum. L'IS est prélevé sur vos bénéfices réalisés en France au cours d'un exercice annuel. L’entreprise doit faire une déclaration et payer l'IS à date fixe (4 acomptes trimestriels, puis le solde).

BON À SAVOIR

Le taux normal de l'IS est de 25 % sur la totalité du résultat fiscal. Certaines entreprises peuvent bénéficier d’un taux réduit de 15 % jusqu’à 42 200 € de bénéfice imposable. Pour cela elles doivent remplir 2 conditions : 

  • Avoir un chiffre d'affaires hors taxe inférieur à 10 millions d'euros ;
  • Et, pour les sociétés : avoir un capital entièrement reversé et détenu à au moins 75 % par des personnes physiques ou par des sociétés respectant ces mêmes conditions.

Quel régime de TVA choisir en freelance ?

Trois options s’offrent à vous : 

  • La franchise en base de TVA (exonération de TVA) : ce régime s’applique aux entreprises dont le chiffre d’affaires ne dépasse pas certains seuils, qui varient selon l’activité. Vous pouvez opter pour un régime réel.
  • Le régime réel simplifié de TVA (assujettissement à la TVA) : ce régime s’applique lorsque le chiffre d’affaires n’excède pas certains seuils, variant selon l’activité, et si la taxe exigible n'excède pas 15 000 €. Vous payez des acomptes semestriels de TVA et effectuez une déclaration annuelle pour ajuster les montants dus, ce qui simplifie vos obligations fiscales. Vous pouvez opter pour le régime réel normal.
  • Le régime réel normal de TVA (assujettissement à la TVA) : vous devez déclarer et reverser la TVA mensuellement, sauf si le montant annuel de TVA à payer n’excède pas 4 000 euros, auquel cas la déclaration peut être effectuée trimestriellement.

La cotisation foncière des entreprises en freelance 

La cotisation foncière des entreprises (CFE) s’applique à toutes les activités non salariées exercées habituellement en France et de manière professionnelle. Même si vous travaillez chez vous ou directement chez vos clients, vous devrez payer une cotisation minimale dont le montant dépend de votre chiffre d’affaires et de votre commune. 

BON À SAVOIR

Pour la première année civile d'activité, une exonération totale de cette cotisation est accordée.

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