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Page mise à jour le 06/01/2021

BTP : travailler avec un syndic d’immeuble, mode d’emploi

En tant qu’artisan du bâtiment, se rapprocher d’un syndic d’immeuble peut aider à remplir son carnet de commandes. Quelques conseils pour nouer et entretenir une telle relation professionnelle.

Travailler avec un syndic d’immeuble représente une mine importante de travaux, sans compter que les propriétaires d’appartement pourront aussi choisir de faire appel à vous à titre individuel.
© Ana - stock.adobe.com

Pourquoi travailler avec un syndic d’immeuble ? 

Qui dit syndic d’immeuble, dit aussi besoins de travaux fréquemment ! En effet, mandaté pour veiller à la bonne organisation et la gestion de la copropriété, le syndic est également chargé d’assurer l’entretien des bâtiments qui relèvent de sa responsabilité. Figurent ainsi parmi les interventions les plus courantes :

  • Rénovation des parties communes ;
  • Ravalement des façades d’immeuble ;
  • Entretien et dépannage du système de chauffage collectif ; 
  • Vérifications d’étanchéité des toitures ; 
  • Intervention en cas de fuites d’eau ; 
  • Dépannage d’électricité (lumière cage d’escalier, interphone …) ; 
  • Entretien des espaces verts ; 
  • Réparations dans les appartements en location gérés par le syndic. 

Une mine inépuisable de travaux et une opportunité de taille pour tout artisan souhaitant remplir son carnet de commandes ! Sans compter que les copropriétaires d’appartements pourront également être incités à faire appel à vos services, à titre individuel, en cas de besoin pour leurs travaux.


Bon à savoir : en tant qu’artisan du bâtiment, le fait d’être labellisé RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) est un atout pour effectuer des travaux importants dans un immeuble géré par un syndic. À plus forte raison lorsqu’il s’agit de travaux de rénovation énergétique. 


Comment démarcher un syndic d’immeuble ? 

S’il n’est pas toujours évident d’endosser la casquette du commercial lorsqu’on est artisan, cette démarche est néanmoins indispensable pour développer sa clientèle. Ainsi, lorsque vous souhaitez vous rapprocher d’un syndic d’immeuble, différentes possibilités s’offrent à vous : 

  • Contacter le syndic directement ; 
  • Passer par l’intermédiaire du conseil syndical de copropriété, organe chargé de coordonner les relations entre les copropriétaires et le syndic. 

Habilité à recruter les professionnels de son choix pour exécuter des travaux ne dépassant pas un certain montant (arrêté par l’AG des copropriétaires), le syndic d’immeuble représente votre principal interlocuteur. 


Précision : lorsque les travaux sont de plus grande envergure, le syndic est tenu de rédiger un appel d’offre et de soumettre plusieurs devis à l’AG des copropriétaires. C’est cette dernière qui votera l’attribution du marché et désignera le prestataire retenu. 


Prenez donc rendez-vous avec le syndic pour lui proposer vos services. À ce titre, sachez que celui-ci pourra vous demander de fournir des preuves de vos compétences et de justifier que vous êtes en règle avec la loi. Concrètement, il pourra ainsi vous demander : 

  • Vos attestations d’assurances professionnelles (responsabilité civile pro, garantie décennale…) ; 
  • Un justificatif d’immatriculation de votre entreprise ; 
  • Une attestation fiscale et/ou sociale, justifiant de la régularité de vos cotisations. 

Munissez-vous de tous ces documents pour l’entretien et n’hésitez pas à proposer des conseils et un devis lorsque vous avez connaissance d’un besoin précis. 


Un conseil : vous connaissez un confrère artisan ayant déjà travaillé pour le syndic d’immeuble que vous convoitez ? Une recommandation qualifiée peut, comme souvent, ouvrir de nombreuses portes !


Autre possibilité : vous pouvez également passer par le conseil syndical de copropriété. Composé d’un ensemble de propriétaires bénévoles, ce dernier peut être chargé de trouver des artisans en mesure de réaliser des travaux. 
 

Artisans et syndics d’immeuble : 5 conseils pour bien travailler ensemble 

La prise de contact s’est bien passée et le syndic souhaite vous faire travailler. Voici quelques recommandations pour que la relation évolue positivement.

  1. Soyez patient. Le délai entre la remise d’un devis et la confirmation de la commande peut être long dans la mesure où, pour lancer l’opération, un vote de l’assemblée générale des copropriétaires est nécessaire. 
  2. Identifiez les besoins. Si le syndic est votre interlocuteur principal, rien ne vous empêche de vous rapprocher des copropriétaires afin de mesurer leurs attentes et obtenir des précisions qui pourront vous être utiles, aussi bien pour le devis que pour le suivi du chantier. 
  3. Soyez réactif et précis au moment d’établir vos devis. À ce titre, veillez à proposer des prix raisonnables (gardez toujours à l’esprit que vos tarifs seront comparés à ceux d’autres artisans) et n’oubliez pas de joindre les documents obligatoires vous permettant de justifier que vous êtes en règle avec la loi, tels que les attestations d’assurances ou encore le formulaire de TVA à taux réduit
  4. Demandez des acomptes. Sachez aussi qu’en travaillant pour un syndic d’immeuble, vous êtes en droit de demander des acomptes, comme avec n’importe quel client (par exemple, 30 % de la somme totale après l’acception du devis + 30 % en cours de chantier). En plus de vous permettre de financer l’achat des matériaux, cela engagera votre client envers vous et limitera les risques d’impayés. 
  5. Tenez informé le syndic. Veillez à entretenir le lien avec le syndic d’immeuble tout au long des travaux, en lui donnant régulièrement des informations sur l’avancement du chantier. 
     

Dommages et malfaçons : qui est responsable et comment se protéger ? 

En tant qu’artisan du BTP, vous êtes responsable à la fois des dommages causés à autrui et des malfaçons provenant de la mauvaise exécution des travaux dont vous avez la charge. 

À ce titre, il est fortement recommandé de souscrire une assurance responsabilité civile professionnelle qui couvre les préjudices causés à des tiers :

  • Par vous-même ;
  • Par vos salariés ; 
  • Par vos sous-traitants ; 
  • Ou encore par les machines et outillages que vous utilisez sur le chantier. 

En outre, dès lors que vous avez la qualité de constructeur (maçon, charpentier, plombier, électricien, menuisier…), la loi vous oblige également à souscrire une assurance responsabilité décennale, pouvant couvrir les dommages et les vices de construction survenant jusqu’à 10 ans après la fin du chantier. 


Bon à savoir : bien qu’étant non obligatoire, une assurance protection juridique pro pourra être d’un soutien précieux en cas de litige avec un fournisseur ou un client.  


De quoi garder l’esprit serein pour vous concentrer pleinement sur votre cœur de métier !
 

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