Chaque année sont dénombrés environ 630 000 accidents du travail et 50 000 maladies professionnelles susceptibles d’entraîner une faute inexcusable de...
Conseils pour votre quotidien d'entrepreneur
Le secteur du BTP est un domaine où les risques sont nombreux. La nuit, ils sont démultipliés. Heureusement, des solutions existent pour améliorer les conditions de travail de vos salariés qui officient entre 21 heures et 6 heures. Revue de détails.
Manque de visibilité, froid, fatigue... Les dangers sont nombreux sur un chantier la nuit.
© Chasdesign iStock by Getty Images
Troubles du sommeil, somnolence, baisse de la concentration, anxiété, dépression, voire même maladies cardiovasculaires... Selon l’Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (INRS), le travail de nuit est à l’origine de nombreux problèmes de santé. Surtout, l’activité nocturne sur un chantier est source de nombreux dangers. Leurs causes : le manque de visibilité, le froid ou tout simplement la fatigue.
Pour pallier ces différents risques, la loi prévoit plusieurs dispositions : visite médicale obligatoire, repos compensateur, compensation financière, compte pénibilité... Mais au-delà de l’aspect règlementaire, il existe plusieurs bonnes pratiques permettant d’améliorer sensiblement les conditions de travail de vos salariés de nuit.
Augmentation du risque d’erreurs, fausses manœuvres ou encore non-perception par vos salariés d’un danger... Sur un chantier nocturne, un mauvais éclairage peut avoir de lourdes conséquences. Voilà pourquoi il est indispensable que celui de votre chantier soit le plus efficient possible.
Pour vous en assurer, commencez par déterminer toutes les zones à éclairer (postes de travail, zones de circulation intérieures et extérieures, voies ou issues de secours réservées au personnel, obstacles et dangers présents sur le terrain...). Ensuite, définissez la puissance d’éclairage pour chacune des zones identifiées. Dans leur ensemble, les spécialistes du secteur préconisent la mise en place d’une puissance lumineuse de 40 lux lorsque des salariés travaillent sur un échafaudage. Dans le cas où des engins de chantier et/ou des matériels spécifiques (machine de projection, découpeuses, etc.) sont utilisés, une puissance de 100 lux est alors vivement recommandée.
Pour être sûr de faire le bon choix et garantir à vos salariés un niveau de sécurité maximal, n’hésitez pas à vous rapprocher d’une société spécialisée dans l’éclairage de chantier.
Il est fréquent que les chantiers se déroulant la nuit mobilisent moins de personnels que le jour. Dans certains cas, vos salariés peuvent être amenés à effectuer certaines de leurs tâches seuls. Dans cette éventualité, il est fortement recommandé de mettre en place un système de surveillance permettant d’assurer qu’un possible accident soit détecté le plus rapidement possible.
Un tel système peut reposer sur l’organisation de rondes de sécurité ou sur la mise à disposition de télécommunications locales, par exemple grâce à des radios individuelles.
Si la réglementation vous impose d’installer au minimum un WC pour 20 salariés, rien ne vous oblige en revanche à installer une cabine de douche(1). Elle améliorera pourtant grandement le confort de vos salariés. En hiver, elle leur permettra de se réchauffer avant de regagner leur domicile. En été, elle les aidera à se sentir mieux après une nuit de travail étouffante.
De nombreuses sociétés proposent ce type de matériel à la location. La plupart s’occuperont de son installation, sa désinstallation, son entretien et sa maintenance.
(1) Sauf en cas de présence de plomb ou d’amiante sur le chantier.
Hormis l’été, la nuit, le thermomètre dégringole. Or, le froid chez vos salariés du BTP peut occasionner des engourdissements, l’apparition de gelure ou encore le développement de troubles musculo-squelettiques (TMS). D’où l’importance que vous mettiez à leur disposition des locaux chauffés. De cette manière, ils profiteront de leur pause dans des conditions optimales. Lors des périodes de grands froids, ils pourront prendre quelques minutes pour se réchauffer s’ils en éprouvent le besoin.
Pour assurer leur sécurité, il est indispensable que vos salariés de nuit soient parfaitement visibles. Pour ce faire, équipez-les de vêtements à haute visibilité.
Pour être parfaitement efficaces, ces derniers doivent être dotés d’un support fluorescent ainsi que d’éléments rétro-réfléchissants. Ils doivent également être conformes à la norme NF EN 471(2) et de classe 3 (niveau de visibilité maximum).
Ainsi équipés, vos salariés seront parfaitement visibles. Ce qui, dans le cadre d’un chantier impliquant plusieurs entreprises, leur permettra de réduire drastiquement les risques engendrés par la co-activité.
(2) Cette norme définit les caractéristiques et les performances des vêtements à usage professionnel pour le personnel à pied.
Depuis le 1er juillet 2018, les ouvriers du bâtiment travaillant la nuit bénéficient de plusieurs spécificités. Parmi elles :
MMA, un assureur
prévention à vos côtés
En cas d’accident de travail d’un de vos salariés, si vous ne lui avez pas remis d’équipements de sécurité ou si vous ne contrôlez pas qu’ils le portent, vous pourriez être mis en cause pour faute inexcusable de l’employeur. L’assurance de la faute inexcusable de l’employeur est proposée dans votre contrat Multirisque Professionnelle MMA(1). Parlez-en à votre Agent Général MMA.
(1) Dans les conditions, limites et exclusions de garanties fixées au MMA BTP.
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