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- Mettre en place et utiliser un compte courant d’associés
Page mise à jour le 05/03/2019
À quoi sert un compte courant d’associés ?
Vous avez besoin de liquidités rapidement ? Ou de financer la création d’un nouveau local ? Les comptes courants d’associés vous permettent d’injecter de l’argent dans votre société sans devoir recourir à un emprunt bancaire, ni procéder à une augmentation de capital. MMA vous explique comment mettre en place cet outil et l’utiliser.
La mise en place de comptes courants d'associés vous permet de piloter votre trésorerie et vos investissements de manière souple.
© mapodile
Le compte courant d’associés est une ligne comptable sur laquelle vous pouvez, en tant qu’associé, dirigeant associé avec au moins 5 % du capital social ou gérant non associé de SARL ou SAS, placer des sommes que votre entreprise vous doit : rémunérations, dividendes, remboursement de frais, etc.
Vous pouvez aussi décider d’alimenter ce compte en y versant de l’argent de votre poche. Dans ce cas, on parle d’apports en compte courant d’associés. Les fonds ainsi placés sont bloqués à la disposition de la société, qui peut les utiliser pour financer ses besoins de trésorerie, voire ses projets d’investissement.
Un dispositif utile pour l’entreprise
Le compte courant d’associés constitue un bon moyen de financer votre activité, sans devoir recourir à des sources de financement coûteuses ou complexes à mettre en place.
- Il est moins onéreux qu’un emprunt bancaire, car il n’occasionne ni frais ni intérêts à verser à la banque ;
- Il est bien plus simple à mettre en œuvre qu’une augmentation de capital car il ne nécessite aucun formalisme particulier.
C’est une solution simple, rapide et économique pour faire face à un besoin ponctuel de trésorerie. Elle peut aussi être mise à profit pour compléter le financement d’un projet d’investissement.
Une source de revenus pour les associés
Si les comptes courants d’associés sont avantageux pour l’entreprise, ils le sont aussi pour leurs détenteurs. En effet, l’argent placé sur un compte courant d’associés peut être rémunéré, sous forme d’intérêts, comme pour un emprunt classique.
Cela vous permet, tout comme vos associés, de percevoir un revenu annexe, y compris lorsque vous n’avez pas prévu de vous verser de dividendes. Un choix d’autant plus intéressant que cette charge d’intérêts est déductible de votre bénéfice imposable (dans une limite légale, fixée au taux maximum de 1,47 % pour les exercices clos au 31 décembre 2018).
Un formalisme réduit au minimum
Autre avantage : les comptes courants d’associés ne requièrent aucun formalisme particulier. Vous pouvez vous organiser comme vous l’entendez. Seul impératif : ces comptes ne peuvent pas être débiteurs (sauf s’ils concernent un associé personne morale). En effet, une société n’a pas le droit de prêter de l’argent à ses actionnaires individuels.
Sur le plan comptable, les comptes courants d’associés sont inscrits au passif du bilan. Ils constituent une dette qui doit être remboursée. À noter : un expert-comptable pourra vous aider dans la gestion de cette écriture spécifique.
Mieux vaut rédiger une convention
Point important, il faut savoir que le détenteur d’un compte courant d’associés est en droit de demander son remboursement à tout moment. Ce qui peut être source de problème si un associé quittant la société demande à solder son compte courant, alors que la trésorerie de l’entreprise est tendue.
C’est pourquoi vous avez tout intérêt à rédiger une convention de comptes courants d’associés. Celle-ci pourra encadrer les modalités de remboursement des comptes courants, selon un échéancier donné, voire fixer une clause de durée de blocage des fonds, durant laquelle ils ne pourront être réclamés. Cette convention pourra également fixer les modalités de rémunération des comptes courants d’associés.
Un risque de pertes financières
Si votre société rencontre des difficultés, le risque est qu’elle ne puisse rembourser les sommes placées sur les comptes courants d’associés. D’où une perte financière sèche en cas de liquidation. C’est pourquoi il est important de respecter un bon équilibre, entre la santé financière de votre entreprise et le montant des comptes courants d’associés.
À cet égard, sachez que si vous souscrivez par la suite un emprunt auprès de votre banque, celle-ci vous fera signer une clause de cession d’antériorité de créances. En clair, la banque vous demandera de rembourser prioritairement le prêt qu’elle vous a consenti, avant de rembourser les comptes courants d’associés.
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Votre entreprise peut faire l’objet d’un contrôle fiscal. Avec l’extension protection fiscale de l’assurance MMA Pro PME, vous êtes assisté par votre expert-comptable pendant toute la durée du contrôle fiscal ou URSSAF et les honoraires des spécialistes sont pris en charge(1).
(1) Dans les conditions, limites et exclusions de garanties fixées au contrat.