Apprentis, alternants… du CAP au bac+5, de plus en plus de formations peuvent aujourd’hui se faire en alternance : l’étudiant(e) partage alors son temps entre l’école ou l’université, et l’entreprise qui l’accueille. Pour l’employeur, est-ce une bonne piste ? Voici ce qu’il faut savoir.
Le contrat d'apprentissage garantit à l'alternant un emploi ou une formation organisée par l'employeur.
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La formation en alternance propose deux types de contrat : le contrat d'apprentissage et le contrat de professionnalisation. Chacun permet une formation et une expérience pratique chez un employeur, mais leurs modalités d’exécution diffèrent sur trois points principaux.
Public concerné
Le contrat d’apprentissage vise seulement les jeunes de 18 à 25 ans (dérogations possibles pour les personnes handicapées et les créateurs/repreneurs d’entreprise).
Le contrat de professionnalisation accepte aussi :
Durée de la formation
Les deux types de contrat permettent un CDD ou un CDI et une durée minimum réservée à la formation. Celle-ci est différente selon le type de contrat.
Pour un contrat d'apprentissage, la durée de la formation représente au moins 400 heures en moyenne par année de formation.
Pour un contrat de professionnalisation, les actions de formation ont une durée comprise entre 15 % et 25 % de la durée totale du CDD, sans pouvoir être inférieure à 150 heures, ou de l’action de professionnalisation d’un CDI.
Le contrat d’apprentissage accorde une part de temps plus importante à la formation. La durée du contrat (lorsqu’il est conclu pour une durée limitée) ou de la période d’apprentissage ou de professionnalisation (lorsqu’il est conclu pour une durée indéterminée) diffère aussi :
La rémunération
La rémunération aussi bien en apprentissage qu’en professionnalisation dépend de l’âge et du niveau de formation.
Le coût d’un(e) jeune en alternance est moins élevé que celui d’un salarié en CDI ou en CDD « classique ».
Financièrement, accueillir un ou des alternants est d’autant plus intéressant que les employeurs d’apprentis peuvent bénéficier d’un certain nombre d’aides financières.
Aides financières pour un contrat d’apprentissage
Si votre société emploie moins de 11 salariés (apprentis non compris), vous bénéficiez d’une exonération totale des cotisations sociales patronales et salariales légales ou conventionnelles.
Si votre société emploie plus de 11 salariés, l’exonération concerne les cotisations patronales de Sécurité sociale et des cotisations salariales d’origine légale ou conventionnelle.
Aides financières pour un contrat de professionnalisation
L’entreprise qui embauche un demandeur d’emploi de plus de 45 ans, dans le cadre d’un contrat de professionnalisation, bénéficie d’une aide de l’État à hauteur de 2 000 euros.
Pour cela, l’entreprise ne doit pas avoir licencié pour raison économique dans les 6 mois qui précèdent l’embauche pour un poste équivalent. L’aide ne sera pas accordée si la personne a déjà fait partie des effectifs de la société dans les 6 mois précédents.
En cas de contrat à temps partiel, la somme est proratisée.
Pour bénéficier de cette aide, n’oubliez pas d’adresser votre demande à Pôle Emploi dans les 3 mois suivants la date d’embauche.
La compétence et l’enthousiasme
Pour un étudiant, le choix de l’alternance est en soi une preuve de volonté : celle de mieux connaître le monde du travail, de financer soi-même ses études. S’y ajoute la volonté de mettre en œuvre un savoir tout neuf et de le frotter à l’expérience du réel…
La fidélisation
De la chaudronnerie de précision à l’ingénierie en passant par la restauration, de nombreux secteurs ont du mal à recruter les compétences nécessaires. Un jeune passé par un contrat d’alternance sera souvent ravi de voir celui-ci se transformer en proposition d’embauche. De plus, il connaîtra parfaitement le fonctionnement de l’entreprise qui est déjà la sienne…
Pour l’entreprise
Pour l’alternant(e)
* Chiffres au 1er novembre 2014.
Au moment de l’embauche, vous devez proposer au jeune alternant la complémentaire santé collective de votre entreprise. Si l’alternant ne rentre pas dans un cas de dispense, il aura l’obligation d’y souscrire.