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Pulvérisateurs agricoles : 3 conseils pour travailler en sécurité

Pour travailler en toute sécurité, l’utilisation d’un pulvérisateur agricole nécessite certaines précautions. Parmi elles : la mise en place de mesures de protection pour vous et vos ouvriers agricoles, sans oublier l’entretien régulier de votre matériel. A partir du 1er janvier 2021, vous veillerez d’ailleurs à le faire contrôler non plus tous les 5 ans, mais tous
les 3 ans.

Afin de limiter les risques, vérifiez l’état de votre pulvérisateur agricole régulièrement.
© Stockr - stock.adobe.com

1. Contrôlez régulièrement votre pulvérisateur agricole

Un entretien régulier de votre matériel agricole ne permet pas seulement de garantir son bon fonctionnement pour une pulvérisation sans risque pour vous. Il contribue aussi à limiter les pannes qui pourraient nécessiter une intervention, parfois en cours de traitement, dans des conditions de sécurité non optimales.

Contre ces dangers, il convient de prendre le temps de vérifier l’état de votre équipement avant chaque traitement (alignement des buses et des bras de la rampe, contrôle du manomètre et des anti-gouttes…), et une fois terminé, de réaliser un nettoyage complet de votre pulvérisateur agricole (rinçage de la cuve, nettoyage des buses, vidange de la pompe…).

La loi vous oblige par ailleurs à faire contrôler votre pulvérisateur agricole au moins une fois tous les 5 ans jusqu’au 31 décembre 2020, puis tous les 3 ans à partir du 1er janvier 2021. Sont concernés :

  • les pulvérisateurs à rampe (sauf ceux portés à dos d’homme) ;
  • les pulvérisateurs destinés au traitement des arbres et arbustes ;
  • les pulvérisateurs combinés, installés en totalité ou partiellement sur une autre machine non motrice et distribuant les liquides au moyen de buses ;
  • les pulvérisateurs fixes ou semi-mobiles.

Cas particuliers des pulvérisateurs achetés neufs à partir du 1er janvier 2021 : le délai du premier contrôle reste fixé à 5 ans. Les contrôles suivants devront quant à eux intervenir tous les 3 ans.


À noter : si vous ne respectez pas cette obligation de contrôle de votre pulvérisateur, vous pouvez être sanctionné et devoir payer une amende qui peut atteindre jusqu’à 1 500 €.


2. Limitez vos expositions lors de la pulvérisation

Avant de procéder à la pulvérisation, un petit rappel :

  • veillez au bon réglage de votre pulvérisateur agricole ;
  • traitez uniquement dans de bonnes conditions climatiques : évitez de pulvériser lorsqu’il y a du vent et préférez les moments où l’hygrométrie est élevée, le matin et le soir en général.

Ensuite, à défaut de pouvoir supprimer totalement les risques, vous pouvez mettre en place un ensemble de solutions pour limiter votre exposition et celle de vos ouvriers agricoles. Par exemple :

  • l’aménagement des zones destinées aux phases de préparation et de nettoyage de votre engin : pour faciliter votre travail, il peut être utile d’installer un point d’eau à proximité. Assurez-vous de l’efficacité de votre système de ventilation. Soyez vigilant au mode de stockage de vos produits (dans un local dédié et/ou dans des armoires de sécurité…) ;  
  • le choix de votre pulvérisateur : idéalement, il est conseillé de travailler dans une cabine qui offre une protection de niveau 4, contre les poussières, les aérosols et les vapeurs. C’est la garantie d’un poste de conduite parfaitement étanche et pressurisé ;
  • l’organisation de votre travail : si vous avez des ouvriers, éloignez ceux dont la présence n’est pas nécessaire pour l’opération de traitement. Faites-en sorte de pouvoir vous doucher et vous changer sur place, afin de ne pas contaminer votre domicile ou votre véhicule…

 Bon à savoir : jusqu’au 31 décembre 2020, vous pouvez demander à bénéficier d’une aide pour l’acquisition ce certains matériels, comme : 

  • des buses permettant de réduire la dérive de produits phytosanitaires ;
  • des équipements d’application de produits phytopharmaceutiques permettant de réduire la dérive de pulvérisation ;
  • certains équipements de substitution à l’usage de produits phytopharmaceutiques identifiés dans le référentiel agroéquipement MAA 2015 ;
  • des matériels bénéficiant de la labellisation « Performance Pulvé » dès lors qu’ils ont obtenu une classe 1 à 4.

Cette aide s’adresse aux exploitants agricoles (exploitants individuels, GAEC, EARL, SCEA) et aux coopératives d’utilisation de matériel agricole (CUMA). Son montant s’élève à 30 % ou 40 % du coût HT du matériel, selon les cas. Un taux majoré de 10 points pour : 

  • les jeunes agriculteurs et les exploitants installés depuis moins de 5 ans, qui détiennent au moins 20 % du capital social de leur exploitation ; 
  • les Cuma. 

L’aide est plafonnée à 40 000 € HT, avec un montant minimal de dépenses de 500 €.

> Pour déposer votre demande, rendez-vous sur le site de FranceAgriMer avant le 31 décembre 2020

3. Protégez-vous avec des EPI adaptés à votre pulvérisateur agricole

Malgré tout, des incidents peuvent survenir : projection à l’ouverture d’un produit phytosanitaire, débordement de la cuve au moment du remplissage, inhalation pendant le traitement, contact avec une buse bouchée… 

Contre la contamination par voie cutanée, par inhalation ou par ingestion, il est donc impératif de vous doter des équipements de protection individuelle (EPI) adéquats. Écrans faciaux, lunettes, vêtements de protection, gants, bottes… : pour faire le bon choix, évaluez les risques liés à votre usage du pulvérisateur.

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© ajr_images/ iStock
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(1) Dans les conditions, limites et exclusions de garanties fixées au contrat MMA AGRI et MMA Viti.