Label RSE : comment certifier les engagements de votre entreprise ?
Contrairement à certaines idées reçues, la responsabilité sociétale des entreprises (RSE) n’est pas l’apanage des grands groupes et autres multinationales. Bien au contraire, l’adoption d’une raison d’être et d’un statut d’entreprise à mission peut se révéler être un solide atout pour les PME et ETI. Tour d’horizon des principaux labels RSE et des démarches à entreprendre pour les décrocher.
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Comme les grands groupes, les PME peuvent obtenir un label RSE pour certifier les engagements de leur entreprise.
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Qu’est-ce qu’une démarche RSE ?
La responsabilité sociétale des entreprises (RSE) est définie par la Commission européenne comme « l’intégration volontaire par les entreprises de préoccupations sociales et environnementales à leurs activités commerciales et leurs relations avec les parties prenantes ». Elle concerne toutes les entreprises : les petites comme les grandes, et ce quel que soit leur secteur d’activité, leur ancienneté, ou encore leur zone géographique.
La RSE repose sur trois volets :
- Économique : une entreprise qui s’engage dans une démarche RSE va travailler avec les parties prenantes (collaborateurs, prestataires, actionnaires…) pour construire un équilibre entre impact positif sur la société et l’environnement et viabilité économique. En fonction de l’activité de votre entreprise, cela peut impliquer de repenser votre stratégie globale pour privilégier la location à l’achat ou encore repenser votre politique d’achat par exemple ;
- Social : les enjeux sociaux de la RSE se traduisent par des objectifs pour l’entreprise en matière de conditions de travail, de bien-être et de motivation des collaborateurs. Ce volet repose également sur les valeurs d’égalité, de non-discrimination et de rémunération juste ;
- Environnemental : adopter une démarche RSE dans votre entreprise implique de vous intéresser à l’impact de votre activité sur l’environnement et à mettre en œuvre un plan d’actions pour les réduire.
Avec l’adoption de la loi Pacte en 2019, la RSE est devenue une obligation légale : « Toutes les entreprises françaises sans exception, doivent prendre en considération les enjeux environnementaux et sociaux dans la gestion de leurs activités » (article 1833 du code civil, alinéa 2).
Si les PME et TPE ne sont pas concernées par l’obligation de reporting de leurs actions réservées aux entreprises de plus de 500 salariés, cotées en bourse ou avec un chiffre d’affaires supérieur à 100 millions d’euros, elles se doivent donc tout de même de s’y intéresser.
À savoir : la RSE est définie par la norme ISO 26 000 qui est une norme de référence internationale.
Comment obtenir un label RSE ?
Deux possibilités s’offrent à vous : construire la démarche par vous-même en mode auto-déclaratif ou vous faire accompagner par un consultant.
Pour la première option, réaliser votre autodiagnostic sur www.monentrepriseresponsable.net vous permettra par exemple d’auto-évaluer gratuitement votre performance durable. Après avoir répondu à des questions dédiées à quatre thématiques différentes, vous aurez accès à votre résultat global, et à une comparaison de votre situation vis-à-vis de la moyenne des réponses. Vous saurez ainsi rapidement à quel niveau vous vous situez dans votre engagement RSE et quels sont les points-clés à améliorer.
Une fois le diagnostic réalisé, commencez à mettre en place votre plan d’actions et faites évaluer votre démarche par un organisme tiers. L’important est de fixer des actions réalistes, pour vous y tenir et atteindre vos objectifs.
Vous pouvez faire procéder à un audit de vos pratiques RSE à distance ou sur site. Votre dossier est évalué par l’organisme certificateur au regard du cahier des charges de la labellisation.